À l’occasion de la publication de l’enquête sur l’accès au cash dans les territoires, réalisée par l’IFOP pour USP valeurs, François KRAUS, le directeur du pôle Politique et Actualité, nous dévoile les conditions dans lesquelles ce sondage a été réalisé en pleine crise sanitaire.
Quel est l’enjeu de cette enquête pour l’IFOP ?
FK : L’IFOP réalise des sondages depuis 1938 auprès des collectivités locales. Nous étions ravis de pouvoir réaliser une enquête sur cette problématique dont on sait qu’elle est chère aux élus locaux qui souffrent des différentes fractures territoriales. Le problème a surtout été de surmonter les enjeux techniques de la période dans laquelle l’enquête a été réalisée.
Quel est le champ de l’enquête ?
FK : Dans le cadre de cette enquête, nous avons veillé à interroger les communes de 1.000 à 10.000 habitants. 500 maires ont accepté de répondre à nos questions sur un total de 10.000 dans cette strate, ce qui représente un taux de pénétration significatif. Nous avons veillé à assurer une représentativité en fonction de la taille et de la région.
Quel est le thème de l’enquête ?
FK : Le thème de l’enquête est l’accès aux espèces dans les communes de moins de 10.000 habitants. Il interroge sur la fracture territoriale et la question de l’implication des pouvoirs publics dans le maintien des points de retrait dans les communes.
Comment avez-vous pu obtenir une participation
dans le contexte chaotique du printemps ?
FK : Au-delà de l’épisode Covid-19 et du confinement, le moment choisi était déjà pour nous très risqué, car nous étions en pleine période électorale. Les maires étaient en général très indisponibles car en campagne. Mais finalement, l’annulation du second tour nous a permis d’interroger un nombre de maires significatif. Ils étaient présents dans leurs mairies et disponibles pour nous répondre. De plus, le contexte sanitaire a joué en notre faveur et créé les conditions favorables à une participation inattendue.
Quel a été l’accueil des maires ?
FK : Ce qui nous a surpris à l’IFOP c’est la qualité de l’accueil des maires. Cette question de la fracture bancaire qui va de pair avec la fracture numérique et politique les intéresse et les mobilise. Certains nous ont même rappelé pour prendre rendez-vous. Il y a indéniablement une très forte attente des élus sur cette problématique.
"Ce qui nous a surpris à l’IFOP c’est la qualité de l’accueil des maires. Cette question de la fracture bancaire qui va de pair avec la fracture numérique et politique les intéresse et les mobilise.
